Les attachés de presse dans la musique
Après avoir entendu un épisode de ‘Dans le Tempo’ par Salman Sahli, Daz & Thomas, je voulais savoir plus de ce métier qui mélange la presse et la musique.
L’attaché de presse dans le secteur de la musique joue un rôle clé en tant qu'intermédiaire entre les artistes, les labels et les médias. Leur objectif principal est de promouvoir les artistes et leurs œuvres, d'augmenter leur visibilité et de gérer leur image publique. Ils sont responsables de la création de relations solides avec les journalistes, les blogueurs, et les influenceurs, tout en développant des stratégies de communication adaptées aux différents projets musicaux.
Responsabilités principales :
Rédaction de Communiqués de Presse : Créer des communiqués de presse percutants pour annoncer des lancements d'album, des concerts, ou des événements promotionnels.
Gestion des Relations Médias : Établir et entretenir des relations avec les journalistes, les rédacteurs et les influenceurs pour assurer une couverture médiatique positive.
Planification d'Événements : Organiser des conférences de presse, des événements promotionnels et des séances d'écoute pour les médias et les fans.
Surveillance de l’Actualité : Suivre les tendances médiatiques et les actualités de l'industrie musicale pour adapter les stratégies de communication.
Stratégie de Communication : Développer et mettre en œuvre des campagnes de communication ciblées pour accroître la visibilité des artistes et de leurs projets.
Gestion des Crises : Répondre rapidement et efficacement aux crises médiatiques potentielles, en protégeant l'image de l'artiste.
Analyse des Résultats : Évaluer l’impact des campagnes médiatiques en analysant les retombées presse et l'engagement des publics cibles.
Quelques examples des attachés de presse impressionnants:
Anne Sophie - Maya Kamarty, Sian Pottok, Yaniss Odua, Rocé, Kohndo, Brö…
Patricia Téglia - Stromae, Angèle, Broken Back, Jeanne Added, Gaëtan Roussel…
Cécile Legros - Pi Ja Ma, Alela Diane, Emily Loizeau, Anne Paceo, Lonny, Tim Dup, Uele Lamore, Séverin, Baptiste W Hamon…
Comment parler français comme un local : 7 astuces pour sonner comme un Parisien
It all begins with an idea.
Apprendre le français est une belle aventure, mais parler français comme un local demande un certain degré d’immersion et une bonne dose d’observation. Si vous voulez aller au-delà du français scolaire et vous fondre dans la langue telle qu’elle est réellement parlée dans les rues parisiennes, voici quelques astuces pour sonner comme un vrai Parisien. Que vous viviez à Paris ou que vous y soyez de passage, ces conseils vous aideront à adopter les subtilités du langage courant et à vous sentir plus à l’aise dans les interactions de tous les jours.
1. Maîtriser les expressions familières
Le français formel est parfait pour les examens, les réunions professionnelles ou les discussions académiques, mais au quotidien, les Parisiens utilisent beaucoup d'expressions familières. Voici quelques incontournables à connaître pour ne pas paraître trop “littéraire” dans une conversation :
“Ça roule ?” : Une façon informelle de demander comment ça va. C’est l’équivalent de « How’s it going? » en anglais.
“C’est pas terrible” : À ne pas prendre au pied de la lettre. Cela signifie en fait que quelque chose n'est pas très bien, voire mauvais.
“Ouais” : La version familière de “oui”. Utilisée tout le temps, elle vous donnera un air plus détendu.
“T'inquiète” : Abréviation de “ne t’inquiète pas”. C’est une manière de dire à quelqu’un de rester calme ou de ne pas s’en faire.
Apprendre ces petites nuances vous aidera à passer de l’étudiant en français à une personne qui sait capter les subtilités du langage courant.
2. Jouer avec les contractions et l'élision
Un des secrets pour parler comme un local est d’adopter les contractions que les francophones utilisent spontanément. Les manuels de grammaire vous apprendront que l’on doit dire « je ne sais pas », mais dans la rue, vous entendrez plutôt un “chais pas” (prononcé "shay-pah"). Voici quelques autres contractions courantes :
“T'as” au lieu de “tu as”.
“J’suis” au lieu de “je suis”.
“Faut qu'j'y aille” au lieu de “il faut que j’y aille”.
“On n'en parle même pas” qui devient “On en parle même pas”.
Ces contractions, tout en restant claires et intelligibles, permettent de fluidifier le discours et d’avoir un rythme plus naturel.
3. Utiliser des interjections
Les interjections sont un ingrédient clé dans la manière dont les Parisiens structurent leur langage au quotidien. Voici quelques-unes que vous entendrez souvent :
“Bah” : Un mot très courant qui sert à introduire ou ponctuer une phrase, souvent pour exprimer une évidence. Par exemple : “Bah oui !”
“Ben” : Une variante de “bah”, souvent utilisée pour marquer une hésitation ou une réflexion. Exemple : “Ben, je sais pas…”
“Bref” : Utilisé pour conclure ou résumer une idée. Exemple : “Bref, c’était une super soirée.”
“Mec” et “Meuf” : Familièrement, on appelle souvent ses amis “mec” pour les hommes, et “meuf” pour les femmes, comme on dirait “guy” ou “girl” en anglais.
Ces petits mots donnent à votre discours une saveur plus spontanée et ancrée dans le langage familier.
4. Parler vite mais articuler
Les Parisiens, et les Français en général, parlent souvent assez rapidement. Cependant, contrairement à ce que l’on pourrait penser, cela ne signifie pas qu’ils ne font pas attention à leur prononciation. Il est donc essentiel de trouver un équilibre entre vitesse et clarté. Voici quelques conseils pour pratiquer :
Écoutez les conversations locales : Les podcasts, les vidéos YouTube de créateurs français ou simplement les gens autour de vous dans un café sont une excellente source pour capter le rythme de parole.
Réduisez les silences : Dans une conversation informelle, les Parisiens enchaînent souvent rapidement leurs phrases. N’ayez pas peur d’aller vite, mais veillez à bien articuler chaque mot pour rester compréhensible.
5. Adopter les tournures de phrases informelles
Les locuteurs natifs ne construisent pas toujours leurs phrases de manière académique. En français familier, on utilise souvent des structures plus simples et directes. Par exemple :
“Je vais aller…” peut devenir “J'vais…”.
Au lieu de dire “Est-ce que tu veux venir ?”, un local dira souvent “Tu veux venir ?”.
L’inversion sujet-verbe dans les questions formelles (“Parles-tu anglais ?”) est souvent abandonnée dans le langage parlé pour un “Tu parles anglais ?”, beaucoup plus direct.
Apprendre ces structures simplifiées vous aidera à sonner plus naturel et moins scolaire.
6. Captez le ton et l'intonation
Le ton et l'intonation sont aussi importants que le choix des mots. Les Parisiens utilisent beaucoup d’intonations montantes pour poser des questions, même si elles ne sont pas syntaxiquement formées comme des questions. Par exemple, “T’es sérieux ?” peut avoir une intonation qui monte à la fin, pour exprimer la surprise ou l’incrédulité.
Prêtez attention à la musicalité de la langue. Le français parlé dans les rues de Paris a une mélodie bien particulière, qui peut varier d’un quartier à l’autre. Écouter des Parisiens parler entre eux est une excellente manière de capter ces variations subtiles.
7. Adoptez l’attitude parisienne
Au-delà des mots, parler français comme un local implique aussi une question d’attitude. Les Parisiens sont souvent perçus comme étant un peu distants ou “blasés”. En réalité, c’est surtout une question de comportement dans la rue ou dans les lieux publics : il s’agit d’être à la fois sûr de soi et décontracté.
Soyez direct : Dans une conversation avec un Parisien, il n’est pas nécessaire d’être excessivement poli ou formel. Le ton est généralement franc et sans détour.
Ne vous stressez pas : Les Parisiens parlent souvent avec une certaine désinvolture, donc pas besoin de vous mettre trop de pression. Relaxez-vous, et votre français paraîtra plus naturel.
Conclusion : pratique, immersion et observation
Apprendre à parler comme un local à Paris nécessite du temps et de l'immersion. Ce n’est pas simplement une question de grammaire ou de vocabulaire, mais aussi de rythme, de contractions et de langage corporel. En intégrant petit à petit ces nuances et en pratiquant régulièrement avec des francophones, vous finirez par vous fondre dans la masse linguistique parisienne, et qui sait, peut-être que l’on vous prendra pour un local sans même s’en rendre compte !
La recherche pour un stage…
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Comment trouver un stage à Paris : guide pratique pour décrocher l'opportunité idéale
Paris, avec son dynamisme économique, son réseau d'entreprises internationales, et ses multiples secteurs d'activité, est l'une des villes les plus prisées pour la recherche de stages. Que vous soyez étudiant en marketing, en ingénierie, en art ou en finance, Paris offre une multitude d’opportunités. Cependant, décrocher un stage dans la capitale peut parfois s’avérer un défi, tant la concurrence est forte. Voici un guide pratique pour vous aider à trouver un stage à Paris, en maximisant vos chances de réussite.
1. Préparer son CV et sa lettre de motivation
Avant même de commencer à chercher des offres, il est essentiel d’avoir un CV et une lettre de motivation irréprochables. Paris attire des milliers de candidats, il est donc crucial de se démarquer. Voici quelques conseils pour rendre vos documents plus impactants :
Mettez en avant vos compétences clés : Si vous êtes étudiant, il est probable que vous n’ayez pas encore beaucoup d’expérience professionnelle. Dans ce cas, misez sur vos compétences académiques et vos expériences bénévoles, vos projets universitaires ou vos participations à des associations.
Personnalisez chaque candidature : À Paris, envoyer un CV générique ne fonctionne pas. Adaptez votre CV et surtout votre lettre de motivation à chaque entreprise, en montrant que vous avez compris leurs valeurs et leur mission.
Soyez concis : Les recruteurs reçoivent énormément de candidatures. Un CV clair, bien structuré et une lettre de motivation de 3-4 paragraphes maximum sont suffisants pour capter leur attention.
2. Utiliser les plateformes de recherche d'emploi
Internet est votre meilleur allié pour trouver un stage à Paris. De nombreuses plateformes spécialisées diffusent des offres chaque jour. Voici quelques incontournables :
LinkedIn : Ce réseau social professionnel est une mine d’or pour trouver un stage. Suivez les pages des entreprises qui vous intéressent, rejoignez des groupes spécialisés dans votre secteur, et activez les notifications pour être alerté des nouvelles offres.
Welcome to the Jungle : Une plateforme moderne qui regroupe de nombreuses offres de stage, principalement dans des entreprises innovantes et des startups parisiennes.
Indeed et Monster : Ces moteurs de recherche d’emploi permettent de filtrer les offres par type de contrat, secteur et localisation. Très utile pour repérer les stages qui vous correspondent.
JobTeaser : Destiné principalement aux étudiants, ce site regroupe des offres de stage dans divers secteurs, notamment à Paris.
N'oubliez pas non plus de consulter les sites des universités et des écoles parisiennes, qui ont souvent des sections dédiées aux offres de stages.
3. Ne pas négliger les candidatures spontanées
Les grandes entreprises parisiennes et les PME n’affichent pas toujours leurs offres de stage sur les plateformes classiques. Envoyer des candidatures spontanées peut donc être une stratégie payante. Renseignez-vous sur les entreprises qui vous intéressent, et proposez-leur directement votre profil. Cela montre une grande motivation et une volonté d’aller au-delà des canaux habituels.
Voici quelques types d’entreprises à cibler :
Les grandes multinationales : LVMH, L’Oréal, Total, et d’autres géants de l’industrie ont leur siège à Paris et recrutent régulièrement des stagiaires.
Les PME et startups : Paris est un hub pour les startups, notamment dans la tech et l’innovation. Travailler dans une petite structure peut offrir plus de responsabilités et un environnement dynamique.
Les organisations internationales : Paris abrite également des ONG, des institutions culturelles et des organisations internationales qui proposent des stages intéressants.
4. Participer à des salons et forums étudiants
Paris organise régulièrement des salons de l'emploi et des forums étudiants où les entreprises viennent rencontrer directement les jeunes talents. C’est une excellente occasion de vous présenter en personne, de discuter avec les recruteurs, et de laisser une impression plus marquante que par une simple candidature en ligne. Les événements comme le Salon des Stages ou le Forum des Grandes Écoles sont des opportunités à ne pas manquer. Assurez-vous d'apporter plusieurs copies de votre CV et de vous préparer à un mini-entretien.
5. Activer son réseau
À Paris, comme ailleurs, le réseau est un atout considérable dans la recherche d’un stage. Parlez à vos professeurs, à vos camarades de promotion, et même à vos contacts familiaux. Vous seriez surpris du nombre d’opportunités qui se cachent derrière un simple échange.
Alumni : Les anciens élèves de votre école ou université peuvent être une ressource précieuse. Ils connaissent le secteur, ont des contacts dans les entreprises, et peuvent vous recommander directement auprès de recruteurs.
Rencontres professionnelles : Assistez à des conférences, à des meetups et à des événements en lien avec votre domaine d'études. Non seulement vous en apprendrez davantage sur votre secteur, mais vous rencontrerez également des professionnels susceptibles de vous offrir des opportunités.
6. Préparer les entretiens
Une fois que vous avez décroché un entretien, la vraie préparation commence. Pour réussir face aux recruteurs parisiens, soyez :
Punctuel : À Paris, la ponctualité est essentielle. Arrivez toujours quelques minutes en avance pour vous installer et vous concentrer.
Informé : Renseignez-vous sur l’entreprise avant l’entretien. Connaître ses valeurs, ses projets récents et son positionnement sur le marché est un signe d'intérêt et de sérieux.
Confiant mais humble : Les recruteurs parisiens apprécient les candidats confiants dans leurs compétences, mais sans arrogance. Soyez prêts à parler de vos réussites, mais aussi de vos défis et de ce que vous souhaitez apprendre pendant le stage.
Conclusion : patience et persévérance
Trouver un stage à Paris peut prendre du temps, surtout dans un marché concurrentiel. Ne vous découragez pas si vous ne trouvez pas immédiatement l’opportunité idéale. Continuez à postuler, à réseauter et à ajuster vos candidatures en fonction des retours que vous recevez. Avec une préparation rigoureuse et une bonne dose de persévérance, vous finirez par décrocher le stage qui correspond à vos aspirations professionnelles dans cette ville riche en opportunités.
Explorer mon quartier: Bastille
Bastille Marché
Un mélange vibrant de culture et de quotidien
Vivre dans le 11e arrondissement de Paris en tant qu'étudiant, c’est plonger dans un quartier qui bouillonne de vie, où chaque rue raconte une histoire et chaque coin recèle un petit trésor. Ce quartier parisien, situé entre Bastille et République, est l’un des plus vivants, diversifiés et stimulants de la capitale. Il est un savant mélange de vie de quartier, de sorties culturelles, de pauses gourmandes, et d’activités sportives. Voici un aperçu de ce que c’est que d'être étudiant dans le 11e.
Commencer la journée chez Astier : un classique parisien
Situé rue Jean-Pierre Timbaud, Astier est une institution. Ce bistrot à l’ambiance à la fois vintage et conviviale est l’endroit idéal pour un brunch ou un déjeuner étudiant entre deux cours ou après une longue matinée. Avec ses plats généreux et savoureux, c’est l’endroit parfait pour recharger ses batteries. Pour les amateurs de fromage, le plateau est à ne surtout pas manquer !
Les pauses café et sucrées : Frappe Boulangerie
Juste à côté, pour les amoureux de la pâtisserie, une pause s’impose à la Frappe Boulangerie. C’est le lieu rêvé pour ceux qui adorent le café et les gourmandises sucrées. Ici, on y trouve des pains au chocolat croustillants et des viennoiseries fondantes qui envoûtent les narines dès l’ouverture de la porte. Parfait pour les pauses studieuses ou simplement pour se faire plaisir entre deux révisions.
Marché de Bastille
Le marché de Bastille, les jeudis et les dimanches, avec ses étals colorés et ses produits frais, est un incontournable. Rien de tel qu’une balade à travers les stands pour s’aérer l’esprit après une journée de cours, tout en remplissant son sac de fruits et légumes de qualité. Les prix sont abordables, ce qui fait de ce marché une bonne option pour les étudiants qui cherchent à manger sain sans exploser leur budget.
Bastille : l'épicentre du quartier
Impossible de vivre dans le 11e sans passer du temps à Bastille. C’est le cœur battant du quartier, avec ses nombreux bars, restaurants et théâtres. Entre deux verres avec des amis, une balade le long du port de l’Arsenal offre un moment de détente et une belle vue sur les péniches. Et pour les étudiants amoureux d’histoire, l’Opéra Bastille est à deux pas. Rien de tel que d'y attraper une place à prix réduit pour une soirée culturelle.
Bouger à Fitness Park
Être étudiant, c’est aussi savoir équilibrer études et bien-être. Si tu as envie de te défouler après des heures de révisions, le Fitness Park du 11e est là pour ça. Avec des tarifs attractifs pour les étudiants, c’est l’endroit idéal pour faire du sport sans se ruiner. Cardio, muscu, cours collectifs... il y en a pour tous les goûts. C’est un bon moyen de relâcher la pression et de garder la forme au milieu de la vie trépidante de Paris.
Le Café de l’Industrie : une parenthèse chaleureuse
Pour finir la journée en beauté ou pour un rendez-vous entre amis, le Café de l'Industrie est un lieu à part. Situé non loin de la place de la Bastille, ce café-restaurant offre une ambiance chaleureuse et un décor unique, à mi-chemin entre le chic et l'authentique. Parfait pour une soirée décontractée autour d’un verre ou d’un dîner après une longue journée.
Le Franprix : le bon plan pour les courses
Enfin, la vie étudiante, c’est aussi gérer son budget. Heureusement, le Franprix du coin est là pour ça. On y trouve tout ce qu’il faut pour se faire des plats simples mais efficaces à des prix raisonnables. C’est l’endroit où tu finis toujours par faire un saut, que ce soit pour des pâtes de dernière minute ou des snacks à grignoter devant tes séries préférées.
Un quotidien équilibré et dynamique
La vie étudiante dans le 11e arrondissement de Paris, c’est donc un mélange entre moments de détente, plaisirs gourmands et vie active. Avec ses nombreux cafés, ses salles de sport accessibles, ses marchés animés et ses lieux culturels, le 11e te permet de vivre pleinement chaque instant. Entre études, sorties et découvertes, ce quartier est un petit cocon où il fait bon être étudiant, avec tout à portée de main pour que chaque journée soit unique.
Les sans-abris dans Paris
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La réalité des sans-abris à Paris : un regard sur l'urgence sociale
Paris, ville lumière et symbole de l'élégance, est aussi le théâtre d'une réalité bien plus sombre et cruelle : celle des sans-abris. Derrière les façades haussmanniennes et les vitrines brillantes, des milliers de personnes luttent chaque jour pour survivre dans les rues. La précarité et l'exclusion sont des réalités tangibles qui touchent des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants à Paris. Alors que la capitale française incarne la richesse culturelle et l’histoire, elle reste également un miroir des inégalités qui s’aggravent chaque jour.
Le quotidien des sans-abris : une vie à la marge
Être sans-abri à Paris, c'est faire face à une précarité omniprésente. Dormir dans le froid sous les ponts de la Seine, trouver refuge dans les parcs ou dans les recoins d’une station de métro, c’est une réalité quotidienne pour beaucoup. Si Paris brille, ses rues peuvent devenir un véritable enfer pour ceux qui n’ont nulle part où aller. En hiver, le froid devient un ennemi redoutable ; en été, c’est la chaleur qui accable.
Les sans-abris n’ont pas seulement à affronter les éléments, mais aussi l’insécurité, la faim et l’isolement social. Pour eux, chaque jour est une lutte pour trouver de quoi manger, un endroit où dormir, ou même simplement pour être vus et reconnus dans une société qui, souvent, détourne le regard.
Des profils divers : un phénomène complexe
Contrairement aux stéréotypes, les personnes sans-abri à Paris viennent de tous horizons. Il y a bien sûr ceux qui, à la suite de problèmes personnels, d'un divorce ou d'une perte d'emploi, se retrouvent dans la rue. Mais il y a aussi des jeunes, parfois mineurs, en rupture avec leur famille. De plus, le phénomène s’accentue avec l’arrivée de migrants ou de réfugiés, qui, sans papiers ni moyens, se retrouvent à la rue, souvent dans des campements de fortune.
Parmi eux, beaucoup travaillent, mais avec des salaires si bas qu’ils ne peuvent accéder à un logement. Le phénomène du "travailleur pauvre" est de plus en plus visible à Paris, une ville où le coût de la vie ne cesse de grimper.
Les associations et les maraudes : une aide essentielle
Face à cette crise humanitaire, de nombreuses associations tentent de répondre à l’urgence sociale. Des organisations comme Emmaüs, la Fondation Abbé Pierre, ou encore les Restos du Cœur jouent un rôle primordial en apportant nourriture, vêtements et, parfois, une écoute attentive à ceux qui en ont le plus besoin. Les maraudes, ces équipes de bénévoles qui sillonnent les rues pour distribuer de la nourriture et des couvertures, sont une véritable bouée de sauvetage pour les sans-abris.
Malgré les efforts, les moyens sont souvent insuffisants face à l'ampleur du problème. Les centres d'hébergement d'urgence sont souvent saturés, et trouver une place pour la nuit devient un défi pour beaucoup. En 2023, plus de 3 000 personnes dormaient encore chaque nuit dans les rues de la capitale, faute de solutions d'hébergement.
Les politiques publiques face à l'urgence
La question des sans-abris à Paris est également un défi pour les autorités locales et nationales. Chaque hiver, le plan grand froid est déclenché pour ouvrir davantage de places d'hébergement d'urgence, mais cela reste une solution temporaire, loin de répondre au problème de fond. Les initiatives comme le logement d'abord, qui visent à fournir des logements sociaux permanents aux sans-abris avant de s'attaquer aux autres problématiques, sont des démarches prometteuses, mais encore trop limitées.
Il est clair que l'urgence est là, mais les solutions, elles, peinent à être déployées de manière suffisamment large pour répondre à l’ampleur du phénomène. Alors que les loyers parisiens atteignent des sommets et que la spéculation immobilière exclut toujours plus de personnes du marché du logement, il devient de plus en plus difficile d'imaginer un futur où chacun aurait un toit.
Un défi pour la solidarité
La question des sans-abris à Paris soulève également celle de notre capacité à faire preuve de solidarité. Les sans-abris sont souvent invisibilisés, perçus comme un problème à éloigner, voire à ignorer. Pourtant, il est essentiel de rappeler qu'ils ne sont pas différents de nous : ils sont nos voisins, nos concitoyens, et méritent la même dignité. Changer notre regard, agir à notre échelle, et soutenir les initiatives locales sont autant de gestes qui peuvent contribuer à améliorer leur situation.
Conclusion : un appel à l'action collective
Paris, ville de contrastes, est aujourd'hui confrontée à l'un des plus grands défis sociaux de notre époque : l’exclusion des plus vulnérables. Les sans-abris, trop souvent oubliés, méritent une place dans notre société. Si des solutions existent, elles nécessitent une volonté collective forte et des actions à la hauteur de l'urgence. Il est temps que chacun prenne conscience de cette réalité, et agisse, à sa manière, pour construire une ville plus inclusive, plus juste, et surtout, plus humaine.